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La mémoire, les souvenirs

De souvenir en souvenir

Comment ce simple mot du jour, « jumelles », m’a-t-il menée hier au Titanic et à une histoire que j’ignorais — ou plutôt, que j’ignorais connaître —, après un détour par des nuages aux multiples nuances de gris et une visite à Baudelaire ?

Aucune coïncidence. Aucun don divinatoire.

Mais des associations d’idées.
Et un souvenir, un simple souvenir, qui a ressurgi du fond de ma mémoire, où il se trouvait enfoui. Tellement bien que je l’avais oublié là. Anecdote peut-être entendue dans le film de James Cameron il y a des années, remarquée dans un documentaire ou encore découverte dans un livre. Peu importe.

Toujours est-il que ce cheminement de la pensée — que je qualifie allègrement de randonnée neuronale — me rappelle cette question, parfois posée lorsque je vous rencontre pour la première fois : « Et si je ne me souvenais pas ? Et si, finalement, je n’avais rien à dire ? »

Car cette volonté d’écrire votre livre, votre biographie ne vous exempte pas toujours de ce doute.

Par où on commence ?

Et, parfois, lors de notre premier entretien, vous me demandez : « Par où voulez-vous que je commence ? » Une légère hésitation, bien naturelle, avant de vous lancer.

Et puis, c’est parti. Peu de questions de ma part. Les souvenirs s’enchaînent, en appellent d’autres. Toujours ce chemin de la pensée, de la mémoire. Souvent même, vous êtes surpris de la rapidité avec laquelle le temps s’écoule pendant ce moment passé ensemble.

Quelques jours plus tard, vous relisez le texte que je vous ai envoyé après cette rencontre et, quand nous nous revoyons, vous avez une multitude de nouvelles anecdotes à me narrer.

Pour d’autres, le souvenir est plus difficile, car la mémoire défaille un peu — sans même parler de maladie. Alors, ensemble, nous nous appuyons sur des illustrations, des photos de famille, des faits historiques, un prix reçu à l’école, etc. Il arrive aussi que vous me demandiez de vous poser des questions. Et la mémoire revient, vous permettant de voir vos souvenirs écrits, posés sur le papier.

Parfois encore, il arrive que vos souvenirs soient incomplets, ou trop éloignés. Devez-vous pour autant les taire, vous interdire de les raconter ? Je ne crois pas.
Il y a peu, j’ai rédigé pour une personne un texte d’à peine trois pages.
Trois uniques pages. Trois pages essentielles.

Être écrivain biographe, c’est bien sûr savoir écouter, mais c’est aussi rassurer, guider, s’adapter. À vous, à votre histoire, à votre projet.

Inktober 2024

Inktober est un défi autour du dessin créé par Jake Parker en 2009. Il a été par la suite élargi à l’écriture, et c’est dans ce cadre que j’ai décidé de m’y prêter en 2024, sans pression, juste pour le plaisir.

Le principe : 1 jour, 1 mot, 1 texte. Chaque jour d’octobre.

Jour 6 : randonnée.

Mon choix : une écriture spontanée. Les titres ont été ajoutés pour le blog.

Crédit photo : canva

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