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Voyage, voyage

Venez, je vous emmène en voyage !

En Chine. Et pourquoi pas ?

Octobre 2010. Aéroport de Roissy. Seule avec mon sac à dos et mon passeport, je m’apprête à embarquer, direction Shanghai. Un périple de trois semaines au cours duquel j’espère découvrir Pékin, Xi’an et Hong Kong. Rien n’est encore réservé.

Des mois que je dors mal ! Après la réservation, c’est d’abord l’excitation qui me tenait éveillée. Progressivement remplacée par l’appréhension. « Mais qu’est-ce qui t’est passé par la tête ? »

J’ai pourtant un objectif, un rêve. Je ne sais d’où il vient, de quelle lecture, de quel fantasme de mon imagination.
Je veux la voir, la toucher.
À quoi ressemble-t-elle, cette muraille tout droit sortie de l’esprit des hommes, cette muraille que des mains ont construite, pour laquelle des hommes ont péri ? Combien de pierres, d’empreintes, d’histoires, de passions autour d’elle ?

Oui, depuis toujours — depuis que je connais son existence en tout cas — je veux la voir. Je dis bien « voir », car un coup d’œil suffirait à me combler.

Cette œuvre folle, démesurée, dont la légende affirme qu’on peut la voir depuis la Lune. J’ai eu confirmation depuis grâce à Thomas Pesquet que, si la construction s’étend sur des milliers de kilomètres en longueur, sa largeur (cinq ou six mètres « seulement », je crois) la rend indiscernable à l’œil nu depuis l’ISS. Alors depuis la Lune, je vous laisse imaginer !

Graver le souvenir

Mais la voilà. La Grande Muraille. Le rêve devient réalité.

Pour évoquer ce souvenir, que dire, quels mots ? Aucun ne me semble assez grand, assez fort. J’opte alors pour des mots simples, ordinaires.

« Pendant trois heures, j’ai marché seule sur la Grande Muraille et j’ai pleuré. »

Seule, j’exagère à peine, car j’y ai croisé seulement un gardien et une photographe.
Un moment suspendu, agrémenté de quelques sueurs froides : « Et si je tombe, il se passe quoi ? »

Peut-être porte-t-elle une trace de mon émotion, une larme tombée là et séchée par le vent ?
Non, mon imagination me joue des tours.
Je n’y retournerai sans doute jamais.
Mais le souvenir est là, aussi précis que si c’était hier.

Inktober 2024

Inktober est un défi autour du dessin créé par Jake Parker en 2009. Il a été par la suite élargi à l’écriture, et c’est dans ce cadre que j’ai décidé de m’y prêter en 2024, sans pression, juste pour le plaisir.

Le principe : 1 jour, 1 mot, 1 texte. Chaque jour d’octobre.

Jour 7 : passeport.

Mon choix : une écriture spontanée. Les titres ont été ajoutés pour le blog.

Crédit photo : Anne Merucci, octobre 2010

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