On/off
Marche/arrêt.
J’enclenche le dictaphone, après vous en avoir demandé l’autorisation. Le voyant orange s’allume, confirmant que l’enregistrement a démarré.
Pourquoi le dictaphone ? Pour me souvenir.
Me souvenir des mots prononcés, pour coucher sur le papier votre récit, bien sûr.
Mais aussi car j’ai besoin de les entendre, vos mots, pour saisir peut-être quelque chose d’autre lors de cette nouvelle écoute. Je leur prête une oreille attentive, à eux, et aux silences qui ponctuent vos paroles.
Les silences
Ils sont importants, les silences. Qu’ils soient songeurs, concentrés, nostalgiques, heureux, ils m’aident à retrouver l’émotion qui vous a saisie.
Car un même texte peut revêtir mille tonalités différentes. Un même événement peut être relaté cent fois, toujours de manière unique.
Et moi, ce qui m’intéresse, c’est la vôtre. C’est vous. Un point, une virgule, un retour à la ligne, le choix des mots viendront lui donner l’intention qui est la vôtre. Vous vous reconnaîtrez, et vos lecteurs vous reconnaîtront.
J’entends parfois les retenues, la douleur, et aussi votre rire, vos sourires.
Et quand je relis le texte, c’est votre voix que j’entends.
Confidentialité
Quand votre projet sera terminé, j’effacerai les enregistrements de nos entretiens. Confidentialité, toujours.
Inktober 2024
Inktober est un défi autour du dessin créé par Jake Parker en 2009. Il a été par la suite élargi à l’écriture, et c’est dans ce cadre que j’ai décidé de m’y prêter en 2024, sans pression, juste pour le plaisir.
Le principe : 1 jour, 1 mot, 1 texte. Chaque jour d’octobre.
Jour 8 : marche.
Mon choix : une écriture spontanée. Les titres ont été ajoutés pour le blog.
Crédit photo : 3iphotographie